Vous trouverez principalement dans ces pages des témoignages d'agriculteurs et parfois, aussi, ceux de leurs conseillers, impliqués comme eux dans des actions de préservation de la ressource en eau du bassin versant de la rivière Seille. Les pratiques évoluent. Notre objectif est de montrer les choix judicieux et les bons gestes accomplis dans les activités quotidiennes par ces hommes et femmes. Les élus locaux, comme les simples citoyens seront également associés à cette démarche. Il s'agit de relever un défi collectif : celui de diminuer concrètement et durablement l'impact sur l'environnement.

lundi 2 mai 2016



Avril 2016 : un mois pluvieux !

Au 28 avril, le cumul des précipitations s’élève sur le seul mois d’avril à 70 mm pour la station de Létricourt, à plus de 100 mm dans la région de Dieuze.

Les conséquences immédiates ont été la crue de la Seille puis l’engorgement de toutes les zones humides. Des agriculteurs ont ainsi mis à profit cette période pour « déboucher les drains ».

Pour les éleveurs, lacher les animaux en pâture, en présence de stocks fourragers se trouve retardé afin d’éviter un piétinement excessif ou  une exploitation inadaptée de l’herbe.









Pour les cultures, la forte humidité provoque la disparition de céréales, pois ou colza dans les zones hydromorphes. Des carences induites liées à de mauvaises assimilations de la fertilisation, des systèmes racinaires défectueux apparaissent. Ainsi :
-          Des zones de couleur vert clair, jaune dans orges d’hiver, blés en seconde paille laissent penser à des carences en soufre,
-          Des colzas chétifs, le plus souvent des lignées, en zone humide ou séchante, correctement fertilisées, en absence d’attaques de ravageurs, ne progressent pas et semblent supporter toute la misère du monde.

  
Par ailleurs, l’humidité favorise la montée des maladies sur toute culture :

-          Les kits pétales réalisés sur colza révèle la présence d’une forte contamination de sclérotinia sur pétales
-          La rhynchosporiose déjà présente sur F3  voire F2 dans les escourgeons ou orge d’hiver plus particulièrement sur la variété Etincel
-          Les septorioses progressent rapidement sur blé et imposent une protection appropriée de la culture.

Les semis d’avril se trouvent limiter par les conditions du moment :
-          Les tournesols sont  pénalisés non seulement par les excès d’eau mais aussi par les températures fraiches.  La poursuite des semis dépend non seulement des conditions du moment mais aussi par la date de récolte limite que veulent s’accorder les agriculteurs. A ce jour, peu de regrets quant à l’absence de semis, les températures froides et les ravageurs ont fortement limité les premiers semis.
-          Pour les maïs, il en est de même. La patience reste de mise. Si semer des variétés tardives pour la région reste possible pour du maïs ensilage, la prudence serait de modifier le choix de variétés pour les maïs grain non semés : le choix portera sur des variétés pour lesquelles 8 années sur 10,  un semis du 10 mai permet d’obtenir un maïs grain à 32 % d’humidité. Ainsi, AVEVEY, DKC 3939, KROISSANS, MAS 29T, LG 30215 pourront être les variétés utilisées. 

Jean-François MERY – CDA 57

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