Avril
2016 : un mois pluvieux !
Au
28 avril, le cumul des précipitations s’élève sur le seul mois d’avril à 70 mm
pour la station de Létricourt, à plus de 100 mm dans la région de Dieuze.
Les
conséquences immédiates ont été la crue de la Seille puis l’engorgement de
toutes les zones humides. Des agriculteurs ont ainsi mis à profit cette période
pour « déboucher les drains ».
Pour
les éleveurs, lacher les animaux en pâture, en présence de stocks fourragers se
trouve retardé afin d’éviter un piétinement excessif ou une exploitation inadaptée de l’herbe.
Pour
les cultures, la forte humidité provoque la disparition de céréales, pois ou
colza dans les zones hydromorphes. Des carences induites liées à de mauvaises
assimilations de la fertilisation, des systèmes racinaires défectueux
apparaissent. Ainsi :
-
Des
zones de couleur vert clair, jaune dans orges d’hiver, blés en seconde paille
laissent penser à des carences en soufre,
-
Des
colzas chétifs, le plus souvent des lignées, en zone humide ou séchante, correctement
fertilisées, en absence d’attaques de ravageurs, ne progressent pas et semblent
supporter toute la misère du monde.
Par
ailleurs, l’humidité favorise la montée des maladies sur toute culture :
-
Les
kits pétales réalisés sur colza révèle la présence d’une forte contamination de
sclérotinia sur pétales
-
La
rhynchosporiose déjà présente sur F3
voire F2 dans les escourgeons ou orge d’hiver plus particulièrement sur
la variété Etincel
-
Les
septorioses progressent rapidement sur blé et imposent une protection
appropriée de la culture.
Les
semis d’avril se trouvent limiter par les conditions du moment :
-
Les tournesols sont
pénalisés non seulement par les excès d’eau mais aussi par les
températures fraiches. La poursuite des
semis dépend non seulement des conditions du moment mais aussi par la date de
récolte limite que veulent s’accorder les agriculteurs. A ce jour, peu de
regrets quant à l’absence de semis, les températures froides et les ravageurs
ont fortement limité les premiers semis.
-
Pour les maïs, il en est de même. La patience reste de mise.
Si semer des variétés tardives pour la région reste possible pour du maïs
ensilage, la prudence serait de modifier le choix de variétés pour les maïs
grain non semés : le choix portera sur des variétés pour lesquelles 8 années
sur 10, un semis du 10 mai permet
d’obtenir un maïs grain à 32 % d’humidité. Ainsi, AVEVEY, DKC 3939, KROISSANS,
MAS 29T, LG 30215 pourront être les variétés utilisées.
Jean-François MERY – CDA 57

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire