Une période de chaleur, quel
impact sur la plaine ?
Nous
venons de subir, la semaine dernière, une période de forte chaleur. Cette chaleur
n’est pas sans conséquence, notamment sur les cultures, mais aurait pu être
plus préjudiciable…
Le
nombre d’épis/m² et le nombre de grains/épis sont, dans la majorité des
situations, à des niveaux satisfaisants avec par exemple, 720 épis/m² à Marsal.
Le remplissage avait plutôt bien débuté, avec des conditions climatiques
favorables (temps frais et arrosé). Mais une montée brutale des températures la
semaine passée est venue freiner cet élan avec un record des températures
minimales (22,4°C ce jeudi 27 juin à Metz).
C’est
principalement le PMG des blés, via la phase de remplissage, qui va être
impacté par ce coup de chaleur. Le remplissage, lié au somme de températures,
va donc être réduit en nombre de jour de remplissage potentiels, pouvant entrainer
une baisse du PMG. Tous les blés ne seront pas impactés de la même manière :
- les blés les plus précoces (épiaison aux alentours du 20 mai) cumulent entre 590 et 620°C depuis l’épiaison : on peut estimer le remplissage à 80% de son potentiel. Ces blés rentrent en zone de faible sensibilité à l’échaudage en termes de pénalité en jouant notamment sur une remobilisation possible des réserves stockées pour finir le remplissage.
- les blés plus tardifs (épiaison aux alentours du 30 mai) ne cumulent que 470 à 500 °C et ne sont finalement qu’en milieu de remplissage. Ce sont eux qui subiront les pertes de PMG donc de rendement les plus élevées. A relativiser dans le cadre d’une année où le nombre de grains/m² est globalement bon.
- les blés les plus précoces (épiaison aux alentours du 20 mai) cumulent entre 590 et 620°C depuis l’épiaison : on peut estimer le remplissage à 80% de son potentiel. Ces blés rentrent en zone de faible sensibilité à l’échaudage en termes de pénalité en jouant notamment sur une remobilisation possible des réserves stockées pour finir le remplissage.
- les blés plus tardifs (épiaison aux alentours du 30 mai) ne cumulent que 470 à 500 °C et ne sont finalement qu’en milieu de remplissage. Ce sont eux qui subiront les pertes de PMG donc de rendement les plus élevées. A relativiser dans le cadre d’une année où le nombre de grains/m² est globalement bon.
Encore
une fois, les dégâts seront limités en sols profonds par rapport aux sols
superficiels, plus pénalisants. Des variétés précoces à maturité seront aussi
moins impactées que des variétés tardives. Pour les orges d’hiver et le colza,
ce coup de chaleur arrive tardivement, limitant ainsi les dégâts. Les maïs et les tournesols ont souffert
de cette période, mais pour eux tout est encore possible…
Xavier
PIQUARD – CDA 57
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