Vous trouverez principalement dans ces pages des témoignages d'agriculteurs et parfois, aussi, ceux de leurs conseillers, impliqués comme eux dans des actions de préservation de la ressource en eau du bassin versant de la rivière Seille. Les pratiques évoluent. Notre objectif est de montrer les choix judicieux et les bons gestes accomplis dans les activités quotidiennes par ces hommes et femmes. Les élus locaux, comme les simples citoyens seront également associés à cette démarche. Il s'agit de relever un défi collectif : celui de diminuer concrètement et durablement l'impact sur l'environnement.

vendredi 5 juillet 2019

Une période de chaleur, quel impact sur la plaine ?

Nous venons de subir, la semaine dernière, une période de forte chaleur. Cette chaleur n’est pas sans conséquence, notamment sur les cultures, mais aurait pu être plus préjudiciable…

Le nombre d’épis/m² et le nombre de grains/épis sont, dans la majorité des situations, à des niveaux satisfaisants avec par exemple, 720 épis/m² à Marsal. Le remplissage avait plutôt bien débuté, avec des conditions climatiques favorables (temps frais et arrosé). Mais une montée brutale des températures la semaine passée est venue freiner cet élan avec un record des températures minimales (22,4°C ce jeudi 27 juin à Metz).
C’est principalement le PMG des blés, via la phase de remplissage, qui va être impacté par ce coup de chaleur. Le remplissage, lié au somme de températures, va donc être réduit en nombre de jour de remplissage potentiels, pouvant entrainer une baisse du PMG. Tous les blés ne seront pas impactés de la même manière :        
- les blés les plus précoces (épiaison aux alentours du 20 mai) cumulent entre 590 et 620°C depuis l’épiaison : on peut estimer le remplissage à 80% de son potentiel. Ces blés rentrent en zone de faible sensibilité à l’échaudage en termes de pénalité en jouant notamment sur une remobilisation possible des réserves stockées pour finir le remplissage.     
- les blés plus tardifs (épiaison aux alentours du 30 mai) ne cumulent que 470 à 500 °C et ne sont finalement qu’en milieu de remplissage. Ce sont eux qui subiront les pertes de PMG donc de rendement les plus élevées. A relativiser dans le cadre d’une année où le nombre de grains/m² est globalement bon.
Encore une fois, les dégâts seront limités en sols profonds par rapport aux sols superficiels, plus pénalisants. Des variétés précoces à maturité seront aussi moins impactées que des variétés tardives. Pour les orges d’hiver et le colza, ce coup de chaleur arrive tardivement, limitant ainsi  les dégâts. Les maïs et les tournesols ont souffert de cette période, mais pour eux tout est encore possible…

Xavier PIQUARD – CDA 57

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