Vous trouverez principalement dans ces pages des témoignages d'agriculteurs et parfois, aussi, ceux de leurs conseillers, impliqués comme eux dans des actions de préservation de la ressource en eau du bassin versant de la rivière Seille. Les pratiques évoluent. Notre objectif est de montrer les choix judicieux et les bons gestes accomplis dans les activités quotidiennes par ces hommes et femmes. Les élus locaux, comme les simples citoyens seront également associés à cette démarche. Il s'agit de relever un défi collectif : celui de diminuer concrètement et durablement l'impact sur l'environnement.

mardi 30 octobre 2012

Valoriser ses couverts en fourrage

Un couvert est considéré comme dérobé lorsque la production de la culture est exportée ou pâturée.
Pâturer ses couverts, voici un moyen astucieux de respecter la réglementation en zones vulnérables (100 % de couverture pendant l'interculture) tout en optimisant cette surface fourragère en complément.
Jean Paul SAMSON, agriculteur à Lorry-Mardigny en zones vulnérables a choisi de faire pâturer son couvert.
« Si j’ai implanté ce couvert c’est pour deux raisons : la première est réglementaire et la seconde est une motivation plus personnelle par rapport à mon type d’exploitation.
Pour réduire au maximum le coût de mise en place, j’ai uniquement utilisé des semences déjà présentes sur l’exploitation (Avoine et pois).
De plus, je possède 25 mères allaitantes qui pâturent à 10 km de l’exploitation. Avec les vêlages qui démarrent fin août, la surveillance est difficile.
Jusque maintenant, j’avais la possibilité de faire venir pâturer des bovins sur les uniques 3.5 ha de prairies qui se situent à proximité de la ferme. En implantant mon couvert sur une terre labourable juste à coté de cette prairie, j’ai pu étirer la pâture vers ce couvert pour permettre d’avoir mes vaches allaitantes à proximité.
Ma seule crainte, le couvert est relativement riche. Du coup, j'ai peur d'avoir des problèmes de santé, surtout pour les veaux. Mais, je parviens à bien le gérer en donnant l’accès au couvert progressivement tout en ajoutant de la paille. 
Mon objectif est atteint, et c’est sans doute une pratique que je vais reproduire. C’est une technique intelligente d’utiliser les couverts. Quand les conditions climatiques sont aléatoires faire pâturer son couvert n’est pas une contrainte ! »

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