Vous trouverez principalement dans ces pages des témoignages d'agriculteurs et parfois, aussi, ceux de leurs conseillers, impliqués comme eux dans des actions de préservation de la ressource en eau du bassin versant de la rivière Seille. Les pratiques évoluent. Notre objectif est de montrer les choix judicieux et les bons gestes accomplis dans les activités quotidiennes par ces hommes et femmes. Les élus locaux, comme les simples citoyens seront également associés à cette démarche. Il s'agit de relever un défi collectif : celui de diminuer concrètement et durablement l'impact sur l'environnement.

mercredi 23 avril 2014

Parlons cultures de printemps...

Ces temps-ci, les surfaces en cultures de printemps connaissent des fortunes diverses : si les pois et les féveroles, de grosses graines, semés couramment en limon ou argile limoneuse début mars puis mis au  contact de l’humidité par un passage de rouleau sont souvent bien levés, il n’en est pas du reste des autres cultures.
Photo du 23 avril 2014

L’orge de printemps illustre bien les difficultés de l’instant : sans alternance gel-dégel durant l’hiver, des sols même labourés en novembre ont peu évolué. Difficile à travailler, les premiers semis ont généré beaucoup de mottes et offert des contacts terre fine – graine aléatoires ainsi qu’un dessèchement superficiel. Ainsi, à ce jour, des semis du début mars peuvent être au stade tallage ou non levés. Que peut-on faire dans des parcelles à problèmes ?

1 - Déjà évaluer l’état des semences non germées : pour cela, arroser 1m² de sol à l’aide 20 L d’eau et compter les semences qui lèvent.

2 - Tant qu’il ne pleut pas, le retard de végétation limite le potentiel de la culture. Doit-on ou non conserver l’orge de printemps ?

Accepter le rendement même s’il est faible en maîtrisant le salissement éventuel de la parcelle et en conservant sa rotation.

Il n’existe que peu de solution de remplacement, si ce n’est le maïs qui conserve tout son potentiel de production mais le changement de culture entraine une modification dans la rotation pour la culture suivante (une culture d’automne semée en octobre ou une culture de printemps) et des charges supplémentaires (semences, semis, récolte).

Des solutions comme le semis de couverts (pois-avoine, vesce-avoine) peuvent être envisagées.  Mais dans ce cas, ce ne sont plus des cultures de vente mais des cultures fourragères.
Jean-François MERY - CDA 57

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