Vous trouverez principalement dans ces pages des témoignages d'agriculteurs et parfois, aussi, ceux de leurs conseillers, impliqués comme eux dans des actions de préservation de la ressource en eau du bassin versant de la rivière Seille. Les pratiques évoluent. Notre objectif est de montrer les choix judicieux et les bons gestes accomplis dans les activités quotidiennes par ces hommes et femmes. Les élus locaux, comme les simples citoyens seront également associés à cette démarche. Il s'agit de relever un défi collectif : celui de diminuer concrètement et durablement l'impact sur l'environnement.

mercredi 10 septembre 2014

La reconquête de la qualité des eaux de captages 

Nombre d’agriculteurs sont concernés sur leurs surfaces d’exploitation par des captages d’eau potable. Certains d’entre eux sont considérés comme dégradés (présence de phytos et/ou nitrates trop importante).
Pour les plus impactés où des dépassements de seuils amènent à interdire certaines molécules en périmètre rapproché ou encore à classer l’eau en l’état impropre à la consommation, des plans d’actions sont définis selon les captages afin d’en reconquérir la qualité.
Sur les territoires de LOISY, SAINTE GENEVIEVE et BEZAUMONT en 54, ce mois d’août 2014, environ 40 ha de terres labourables ont été implantés en herbe sur le périmètre de captage des sources du Grand Sart.
Cette mesure phare pour la reconquête de la qualité de l’eau de ce captage dégradé classé « grenelle » a été appliquée volontairement par 6 agriculteurs malgré l’impact économique que cela puisse avoir sur leur exploitation.
Des résultats rapides devraient apparaître sur la diminution du taux de nitrates ainsi que sur certains phytosanitaires qui étaient retrouvés dans les eaux (la culture de l’herbe étant peu gourmande en azote et en phytos) sur ce milieu très filtrant où même la mise en place de cultures intermédiaires pour limiter les sols nus (à l’époque pas encore réglementaire),  la suppression de la matière organique, la gestion raisonnée de la fertilisation minérale grâce à l’appui technique de la Chambre d’Agriculture depuis plus de 20 ans n’ont pas permis de retrouver une qualité d’eau satisfaisante.
Un travail d’une année d’échanges, de visites, de formation pour préparer ce projet a permis aux agriculteurs de faire le bon choix d’espèces adaptées à leur milieu pour assurer une pérennité de leurs nouvelles prairies ainsi que de déterminer la meilleure stratégie de préparation pour des semis réussis.
Dans la continuité, certains agriculteurs ont souhaité en plus régénérer d’autres prairies pour gagner en qualité de fourrage et en productivité. Souhaitons leur un bon développement avant l’hiver…
Amélie BOULANGER – CDA 54

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