Les
mauvaises herbes, ce n’est pas une fatalité !
La
maîtrise des adventices (vulpins, folles avoines, bromes, ray-grass, chardons,
laiterons, vesces, gaillet…) devient une préoccupation majeure des agriculteurs
du bassin versant de la Seille. L’efficacité des herbicides s’avère limitée. Il
n’existe aucune solution miracle mais des leviers agronomiques que l’on peut
activer sachant qu’aucune solution chimique, fiable n’apparaîtra dans les prochaines
années.
Les leviers agronomiques
Levier
n°1 :  réduire les stocks  semenciers d’adventices par la rotation
Les
pois, féveroles d’hiver ou de printemps, les céréales de printemps (orge, blé,
avoine), le maïs et le tournesol sont des cultures potentielles. Le choix sera déterminé
selon le type de sol, le savoir-faire de l’agriculteur, la mécanisation
nécessaire, la nature des mauvaises herbes, la régularité de rendement et les
marges offertes par la culture. Il est probablement nécessaire d’envisager 2
cultures de printemps consécutives dans la rotation mais plusieurs cultures de
printemps dans l’assolement.
Dans
l’optique de maîtriser les adventices, il est aussi possible d’introduire une
prairie temporaire, à base de graminées, légumineuses associées ou non et
d’utiliser une technique d’épuisement par plusieurs coupes, sous forme
d’ensilage ou de foin  dans l’année.
Levier
n°2 : le travail du sol
     -
Le labour : il permet d’enfouir les graines et de « rattraper des
échecs ».  Il s’avère intéressant
contre les graminées à fort taux annuel 
de décroissance (vulpin, ray-grass).
     -
Le faux semis : l’objectif est de faire lever les adventices et de les
détruire avant l’implantation de la culture. Ce n’est pas un déchaumage mais un
travail superficiel .
Levier
n°3 : le décalage de semis 
Il
s’agit de décaler la date de semis des céréales d’hiver d’au moins 3 semaines
soit semer après le 15 octobre. L’objectif est d’esquiver la période
préférentielle de levée des adventices et de limiter les populations
d’adventices.
Levier  n°4 : une stratégie de désherbage
chimique et mécanique appropriée
Plus
on tarde à utiliser ces leviers, plus la présence des adventices sera
renforcée, plus les coûts de désherbage seront élevés pour des résultats non
satisfaisants. 
Jean-François
MERY – CDA 57
 

 
 
 
 
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