Vous trouverez principalement dans ces pages des témoignages d'agriculteurs et parfois, aussi, ceux de leurs conseillers, impliqués comme eux dans des actions de préservation de la ressource en eau du bassin versant de la rivière Seille. Les pratiques évoluent. Notre objectif est de montrer les choix judicieux et les bons gestes accomplis dans les activités quotidiennes par ces hommes et femmes. Les élus locaux, comme les simples citoyens seront également associés à cette démarche. Il s'agit de relever un défi collectif : celui de diminuer concrètement et durablement l'impact sur l'environnement.

lundi 25 juillet 2016



Les mauvaises herbes, ce n’est pas une fatalité !

La maîtrise des adventices (vulpins, folles avoines, bromes, ray-grass, chardons, laiterons, vesces, gaillet…) devient une préoccupation majeure des agriculteurs du bassin versant de la Seille. L’efficacité des herbicides s’avère limitée. Il n’existe aucune solution miracle mais des leviers agronomiques que l’on peut activer sachant qu’aucune solution chimique, fiable n’apparaîtra dans les prochaines années.

Les leviers agronomiques
Levier n°1 :  réduire les stocks  semenciers d’adventices par la rotation
Rallonger la rotation, oui ! Mais avec quelle culture ?
Les pois, féveroles d’hiver ou de printemps, les céréales de printemps (orge, blé, avoine), le maïs et le tournesol sont des cultures potentielles. Le choix sera déterminé selon le type de sol, le savoir-faire de l’agriculteur, la mécanisation nécessaire, la nature des mauvaises herbes, la régularité de rendement et les marges offertes par la culture. Il est probablement nécessaire d’envisager 2 cultures de printemps consécutives dans la rotation mais plusieurs cultures de printemps dans l’assolement.
Dans l’optique de maîtriser les adventices, il est aussi possible d’introduire une prairie temporaire, à base de graminées, légumineuses associées ou non et d’utiliser une technique d’épuisement par plusieurs coupes, sous forme d’ensilage ou de foin  dans l’année.

Levier n°2 : le travail du sol
     - Le labour : il permet d’enfouir les graines et de « rattraper des échecs ».  Il s’avère intéressant contre les graminées à fort taux annuel  de décroissance (vulpin, ray-grass).
     - Le faux semis : l’objectif est de faire lever les adventices et de les détruire avant l’implantation de la culture. Ce n’est pas un déchaumage mais un travail superficiel .

Levier n°3 : le décalage de semis 
Il s’agit de décaler la date de semis des céréales d’hiver d’au moins 3 semaines soit semer après le 15 octobre. L’objectif est d’esquiver la période préférentielle de levée des adventices et de limiter les populations d’adventices.

Levier  n°4 : une stratégie de désherbage chimique et mécanique appropriée
Plus on tarde à utiliser ces leviers, plus la présence des adventices sera renforcée, plus les coûts de désherbage seront élevés pour des résultats non satisfaisants.

Jean-François MERY – CDA 57

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