Une
nouvelle culture : les blés précédent paille
Suite
à la sécheresse de fin d’été, beaucoup d’agriculteurs n’ont pas semé toutes les
surfaces prévues en colza d’hiver ou se trouvent en phase d’échec pour les
levées et le maintien de parcelles de
colza. Face à cette situation et dans l’urgence, des exploitants ont décidé
de shunter la tête de rotation et de remplacer le colza par une céréale
d’automne.
C’est
une réponse minimaliste...
Les
agriculteurs ont certes joué la sécurité de l’implantation d’automne mais vont
se retrouver face à une absence de tête de rotation à l’automne 2017.
1-
Les
blés de blé disposent d’un potentiel de rendement inférieur aux blés précédent
colza (en moyenne de 8q/ha),
2- L’itinéraire
technique est plus coûteux :
- Le choix de
la variété doit être adapté : Boregar, Syllon, Advisor semblent être les
variétés les mieux adaptées,
- Les semences
doivent être traitées avec une protection contre le piétin échaudage,
- La fumure PK
se raisonne comme celle d’une seconde céréale et se révèle plus exigeante
vis-à-vis du phosphore,
- La dose
d’azote est supérieure de 20 à 30 kg/ha à celle d’un blé précédent colza,
- Le
fractionnement de la fertilisation azotée est différent car une faim d’azote se
fait vite ressentir en reprise de végétation et nécessite un apport précoce, semblable à celui des orges d’hiver,
- Ce n’est pas
la culture qui solutionnera le contrôle du vulpin, bien au contraire en cas de
résistance, elle amplifiera les populations résistantes. Le retard de date de
semis pourra parfois limiter le développement des vulpins,
- La
protection fongicide est à adapter.
Pour les
agriculteurs qui auraient remplacé le colza par une orge d’hiver( soit une orge
précédent orge) , Yves Messmer d’ARVALIS - Institut du végétal ne souligne pas de contraintes
particulières si ce n’est un potentiel de rendement inférieur à celui d’une première orge. Par ailleurs, le risque
de piétin échaudage se trouve limité grâce à un semis d’octobre. Un apport d’acide
phosphorique à l’implantation ou en reprise de végétation aide au
renouvellement des racines et a une action directe défavorable au piétin
échaudage.
Jean-François MERY - CDA 57
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