Vous trouverez principalement dans ces pages des témoignages d'agriculteurs et parfois, aussi, ceux de leurs conseillers, impliqués comme eux dans des actions de préservation de la ressource en eau du bassin versant de la rivière Seille. Les pratiques évoluent. Notre objectif est de montrer les choix judicieux et les bons gestes accomplis dans les activités quotidiennes par ces hommes et femmes. Les élus locaux, comme les simples citoyens seront également associés à cette démarche. Il s'agit de relever un défi collectif : celui de diminuer concrètement et durablement l'impact sur l'environnement.

mercredi 26 juillet 2017



Campagne 2017 : les rendements suivent les réserves utiles des sols

Les faits marquants de la campagne 2016-2017 :
- le déficit hydrique : le cumul des précipitations(station de Létricourt)  du 1er  juillet 2016 au 30 juin 2017 s’élève à 495 mm soit 280 mm de moins par rapport à la normale, avec 2 mois à plus de 70 mm( juillet- juin) et 2 mois à moins de 10 mm (décembre-avril) 
- le froid d’avril avec des dégâts de gel sur les cultures 
- les chaleurs de mai-juin

Les orges d’hiver : le rendement le plus faible depuis 30 ans. Ainsi, le rendement moyen, d’après l’enquête moisson du service agronomie de la CDA 57 se situe à 58 q. Les poids spécifiques paraissent corrects, les PMG compris entre 40 et 45 gr et les teneurs en protéines élevées. Depuis 2000, le rendement moyen est de 70.2 q. Malgré la sécheresse, la protection fongicide se révèle rentable. Les escourgeons dont les maîtres brins ont gelé en avril se sont bien récupérés et terminent dans la moyenne des rendements.
Les blés d’hiver : le rendement approche 65 q mais avec de grosses amplitudes : 35 q dans des argiles calcaires superficielles, 90 q dans des limons argileux ou argiles profondes. Le type de sol semble être le caractère principal pour l’obtention de bons rendements. Il en est de même du précédent, plus particulièrement les blés précédent paille qui décrochent fortement.

Les colzas d’hiver : c’est la bonne surprise (20 à 45 q avec un rendement moyen proche de 33 q) mais il ne reste que trop peu de surface pour s’enthousiasmer. La fin d’été 2016 n’a pas permis une levée correcte des colzas. De plus, les colzas fortement dégradés au printemps 2017 ont été remplacés. Comme pour les autres cultures, il existe un gradient de rendement, pénalisant à nouveau les sols suprficiels. Un constat en conclusion, les désherbages en doses modulées voire réduites s’avèrent efficaces.

Les orges de printemps : rendement correct, PMG élevé, mais malheueusement des teneurs en protéines supérieures à 12,5%

Les pois : le rendement moyen des pois d’hiver approche 38 q, celui des pois de printemps varie entre 20 et 50 q. Le rendement déçoit et les nouvelles dispositions prises par le Parlement Européen ne vont pas encourager cette culture.

Jean-François MERY – CDA 57

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