Le
zéro phyto en grandes cultures, une piste d’évolution entre le bio et la
protection intégrée
Contexte : Les produits phytosanitaires sont aujourd’hui sur la sellette
Quelques
exemples récents :
- Au
niveau santé humaine une liste discriminante de 600 produits commerciaux contenant des perturbateurs endocriniens a
été publiée. On y retrouve l’essentiel des
phytosanitaires utilisés dans les grandes cultures de notre bassin
versant.
- Le
durcissement des règles d’applications est de plus en plus draconien, de
nombreux produits ont des restrictions d’emploi : ne
pas appliquer sur sol artificiellement drainé, ne
pas réaliser plus d’une application par an, interdit
sur des sols à plus de 45% d’argile, disposer
d’un dispositif végétalisé permanent de 24 m…
- Sans
parler du retrait de matières actives ou du nombre d’anecdotes recensées par
les agriculteurs en zone périurbaine lorsqu’ils sont interpellés par les
riverains de leurs champs.
Bref,
les phytos n’ont pas le vent en poupe,
c’est le moins que l’on puisse dire.
Vous
allez me dire, il y a déjà le bio !
Oui, mais le bio, c’est se priver de LA ressource : l’azote, c’est une obligation de certification, c’est des coûts de semences, c’est beaucoup
de prairies permanentes ou artificielles dans la rotation, c’est irrémédiable, c’est
compliqué avec les aides compensatoires…
- l’allongement des rotations,
- les décalages de date de semis,
- le choix des variétés,
- le désherbage mécanique,
- les outils d’aide à la décision, etc.
Mise en œuvre
Et
lorsqu’on met ces leviers en place et que l’on se passe de phyto, qu’est-ce
qu’il se passe ? Des pertes de productivité peut-être, mais en marge brute ?
Comment évolue le salissement ? …
Il
nous faut dès lors imaginer les ITK sans phyto, dans une succession de cultures
données et fort de ce que nous a appris l’agriculture bio les dernières années.
La principale difficulté, ce sera la gestion
de l’azote, c’est le premier maillon de la chaine, pour réduire la verse, les
maladies et pour ne pas alimenter les adventices. L’idée qui est déjà retenu,
c’est de supprimer le premier apport.
Bref de quoi tester, mesurer, évaluer,
d’ailleurs si cette thématique vous intéresse, n’hésitez pas à nous contacter.
Nous sommes à la recherche des parcelles de démonstration pour mettre en place
« l’agriculture zéro phyto ! ».
Bonne Seille
Claude RETTEL – CDA 57
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