Vous trouverez principalement dans ces pages des témoignages d'agriculteurs et parfois, aussi, ceux de leurs conseillers, impliqués comme eux dans des actions de préservation de la ressource en eau du bassin versant de la rivière Seille. Les pratiques évoluent. Notre objectif est de montrer les choix judicieux et les bons gestes accomplis dans les activités quotidiennes par ces hommes et femmes. Les élus locaux, comme les simples citoyens seront également associés à cette démarche. Il s'agit de relever un défi collectif : celui de diminuer concrètement et durablement l'impact sur l'environnement.

jeudi 5 avril 2018

Une sortie d’hiver délicate

De fortes précipitations (plus de 450 mm du 1er novembre 2017 au 31 janvier 2018) qui ont saturé les sols et un mois de février froid accompagné de fortes gelées les 26-27-28 février ont provoqué une régression de la végétation.
Les cultures souffrent au moins autant du froid que de l’excès d’eau :
-    Il n’est pas rare de trouver des pivots de colzas pourris, des feuilles de colzas ou des tiges grillées par le froid ou par des épandages de solution azotée. Parfois, il ne reste que  le pivot, voire un collet développé reparti avec les températures douces connues en mars.
-    Des orges d’hiver jaunissent suite à des compactions, un manque de fertilisation, des zones humides, la variété ETINCEL semblant la plus atteinte.
-    Les blés semés tardivement, qui se situent à 3 feuilles ou en début  tallage, se trouvent pour les plus mal lotis dans des phases gel-dégel qui favorisent le déchaussement  des pieds mal enracinés.
Malgré tout, les travaux avancent et si certains paraissent en retard par rapport au calendrier, un constat s’impose :
-    Il ne reste que peu de parcelles non fertilisées. Cependant, le coefficient  d’utilisation de ces engrais déjà épandus reste faible. Les besoins des céréales sont élevés lors de la montaison et un épandage effectué ces prochains jours suffira largement pour satisfaire la croissance des plantes.
-    Pour le colza, un premier apport (60 à 80 kg N/ha) suffit largement pour satisfaire les besoins actuels. En début floraison, le colza n’a produit que 40 % de sa biomasse et un apport en montaison, même à des stades avancés, permet de conduire efficacement la fertilisation du colza.
-   A ce jour, peu ou aucun désherbage de rattrapage n’a été réalisé. Les cultures n’ont pas besoin de stress supplémentaire. L’application d’un désherbage ne s’effectue que sur une culture en bon état végétatif, des adventices présentes, et des conditions poussantes (température, hygrométrie).
Ce qui paraît le plus délicat, ce sont les semis de printemps : 

Des agriculteurs ont pu semer fin février. A ce jour, les cultures sont germées, mais pas levées. 
Des semis plus tardifs que d’habitude exigent toujours d’être réalisés dans les meilleures conditions possibles. Ils exposent les cultures à des risques thermiques et hydriques précoces. Il est conseillé d’augmenter les doses de semis pour les céréales, mais surtout de bien semer.
CDA 57 - Jean-François Mery 


 
 

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