De fortes précipitations (plus de 450 mm du 1er
novembre 2017 au 31 janvier 2018) qui ont saturé les sols et un mois de février froid
accompagné de fortes gelées les 26-27-28 février ont provoqué une régression
de la végétation.
Les cultures souffrent au moins
autant du froid que de l’excès d’eau :
-
Il
n’est pas rare de trouver des pivots de colzas pourris, des feuilles de colzas
ou des tiges grillées par le froid ou par des épandages de solution azotée. Parfois,
il ne reste que le pivot, voire un collet
développé reparti avec les températures douces connues en mars.
-
Des
orges d’hiver jaunissent suite à des compactions, un manque de fertilisation,
des zones humides, la variété ETINCEL semblant la plus atteinte.
- Les blés semés tardivement, qui se situent à 3
feuilles ou en début tallage, se
trouvent pour les plus mal lotis dans
des phases gel-dégel qui favorisent le déchaussement des pieds mal enracinés.
Malgré tout, les travaux
avancent et si certains paraissent en retard par rapport au calendrier, un
constat s’impose :
- Il ne reste que peu de
parcelles non fertilisées. Cependant, le coefficient d’utilisation de ces engrais déjà épandus
reste faible. Les besoins des céréales sont élevés lors de la montaison et un épandage effectué ces prochains jours
suffira largement pour satisfaire la croissance des plantes.
- Pour le colza, un premier
apport (60 à 80 kg N/ha) suffit largement pour satisfaire les besoins actuels.
En début floraison, le colza n’a produit que 40 % de sa biomasse et un apport en
montaison, même à des stades avancés, permet de conduire efficacement la
fertilisation du colza.
- A ce jour, peu ou aucun
désherbage de rattrapage n’a été réalisé. Les cultures n’ont pas besoin de
stress supplémentaire. L’application d’un désherbage ne s’effectue que sur une culture en bon état
végétatif, des adventices présentes, et des conditions poussantes (température,
hygrométrie).
Ce qui paraît le plus délicat,
ce sont les semis de printemps :
Des
agriculteurs ont pu semer fin février. A ce jour, les cultures sont germées, mais pas levées.
Des semis plus tardifs que
d’habitude exigent toujours d’être
réalisés dans les meilleures conditions possibles. Ils exposent les cultures à
des risques thermiques et hydriques
précoces. Il est conseillé d’augmenter les doses de semis pour les céréales, mais
surtout de bien semer.
CDA 57 - Jean-François Mery
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