Une reprise de végétation précoce ?
Selon
le site météorologique de Létricourt, la
température moyenne du mois de février se situe à 5.1°C soit 2.2°C de plus que
la moyenne sur 30 ans. Le cumul de températures depuis le 1er
janvier dépassera les 200°C le 1er
mars. Quant au cumul de pluies, depuis le 1er octobre, s’élève à 277
mm.
La
reprise de végétation paraît effective, les cultures en place émettent de
nouvelles racines, mais pas encore de nouvelles feuilles.
Pour les colzas
présents cet automne, les pesées réalisées mi-février
indiquaient des biomasses moyennes d’1.4kg/m². Comme d’habitude, les petits
colzas ont continué à se développer durant l’hiver. Ainsi, pour cette biomasse
de 1400 gr/m², le calcul de la dose d’engrais à apporter s’établit ainsi :
- une reprise de végétation effective,
- un cumul de pluie de 20 mm suite à l’épandage de l’engrais,
- de bonnes conditions d’application pour limiter les pertes (volatilisation, écart de température journalier élevé).
Les céréales
Elles
se situent, selon les dates de semis et de levée, entre 3 feuilles et plein
tallage. Diverses situations existent sur le terrain :
- En argile lourde et argilo-calcaire, dans des sols
soufflés, des céréales entre 3 feuilles
et début tallage déchaussent et nécessiteront le passage d’un rouleau
lisse ou d’un rouleau type Cambridge pour rappuyer les sols et favoriser
l’enracinement.
- Des peuplements sortie hiver très divers : des céréales mal
implantées ont pu subir de lourdes pertes et se trouver à la limite du
remplacement par une culture de printemps. Le
seuil de maintien est acquis si les populations restantes sont supérieures à 100-120
pieds/m², bien réparties, les adventices (vulpins) maîtrisées.
-
Les désherbages d’automne ont globalement bien fonctionné.
Pour désherber en sortie d’hiver, les vulpins, qui comme les céréales
déchaussent, doivent être actifs, le sol humide, les conditions d’application
optimales (hygrométrie, écart de température journalier réduit, absence de
vent).
Le désherbage visant
les vulpins est prioritaire par rapport à l’apport de fertilisation
- Pour la
fertilisation azotée, pas d’affolement : comme pour le
colza, la végétation doit être active, les conditions d’épandage optimales, et
un cumul de pluie de 20 mm est nécessaire pour valoriser la fumure.
Un premier apport pourra être
envisagé pour les orges d’hiver, des blés de blé ou de tournesol en tallage, à faible statut azoté mais en absence de
vulpins. Pour les blés de colza, il est urgent d’attendre.
Jean-François MERY - CDA57

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