Vous trouverez principalement dans ces pages des témoignages d'agriculteurs et parfois, aussi, ceux de leurs conseillers, impliqués comme eux dans des actions de préservation de la ressource en eau du bassin versant de la rivière Seille. Les pratiques évoluent. Notre objectif est de montrer les choix judicieux et les bons gestes accomplis dans les activités quotidiennes par ces hommes et femmes. Les élus locaux, comme les simples citoyens seront également associés à cette démarche. Il s'agit de relever un défi collectif : celui de diminuer concrètement et durablement l'impact sur l'environnement.

jeudi 28 février 2019


Une reprise de végétation précoce ?

Selon le site météorologique de Létricourt, la température moyenne du mois de février se situe à 5.1°C soit 2.2°C de plus que la moyenne sur 30 ans. Le cumul de températures depuis le 1er janvier dépassera les 200°C  le 1er mars. Quant au cumul de pluies, depuis le 1er octobre, s’élève à 277 mm.
La reprise de végétation paraît effective, les cultures en place émettent de nouvelles racines, mais pas encore de nouvelles feuilles.

Pour les colzas présents cet automne, les pesées réalisées mi-février indiquaient des biomasses moyennes d’1.4kg/m². Comme d’habitude, les petits colzas ont continué à se développer durant l’hiver. Ainsi, pour cette biomasse de 1400 gr/m², le calcul de la dose d’engrais à apporter s’établit ainsi :
Aussi, pour que cette dose soit efficace, il faut :
- une reprise de végétation effective,
- un cumul de pluie de 20 mm suite à l’épandage de l’engrais,
- de bonnes conditions d’application  pour limiter les pertes (volatilisation, écart de température journalier élevé).





Les céréales
Elles se situent, selon les dates de semis et de levée, entre 3 feuilles et plein tallage. Diverses situations existent sur le terrain :
- En argile lourde et argilo-calcaire, dans des sols soufflés, des céréales entre 3 feuilles  et début tallage déchaussent et nécessiteront le passage d’un rouleau lisse ou d’un rouleau type Cambridge pour rappuyer les sols et favoriser l’enracinement.
- Des peuplements sortie hiver  très divers : des céréales mal implantées ont pu subir de lourdes pertes et se trouver à la limite du remplacement par une culture de printemps. Le seuil de maintien est acquis si les  populations restantes sont supérieures à 100-120 pieds/m², bien réparties, les adventices (vulpins) maîtrisées.
- Les désherbages d’automne ont globalement bien fonctionné. Pour désherber en sortie d’hiver, les vulpins, qui comme les céréales déchaussent, doivent être actifs, le sol humide, les conditions d’application optimales (hygrométrie, écart de température journalier réduit, absence de vent).
Le désherbage visant les vulpins est prioritaire par rapport à l’apport de fertilisation
- Pour la fertilisation azotée, pas d’affolement : comme pour le colza, la végétation doit être active, les conditions d’épandage optimales, et un cumul de pluie de 20 mm est nécessaire pour valoriser la fumure.
Un premier apport pourra être envisagé pour les orges d’hiver, des blés de blé ou de tournesol en tallage,  à faible statut azoté mais en absence de vulpins. Pour les blés de colza, il est urgent d’attendre.

Jean-François MERY - CDA57


Aucun commentaire: