Vous trouverez principalement dans ces pages des témoignages d'agriculteurs et parfois, aussi, ceux de leurs conseillers, impliqués comme eux dans des actions de préservation de la ressource en eau du bassin versant de la rivière Seille. Les pratiques évoluent. Notre objectif est de montrer les choix judicieux et les bons gestes accomplis dans les activités quotidiennes par ces hommes et femmes. Les élus locaux, comme les simples citoyens seront également associés à cette démarche. Il s'agit de relever un défi collectif : celui de diminuer concrètement et durablement l'impact sur l'environnement.

vendredi 7 juin 2019


Pas facile de faire face aux ravageurs ce printemps !

Ce printemps a principalement été marqué par une importante pression d’insectes et d’oiseaux, engendrant de nombreux dégâts. 

Favorisés par les températures douces du 27 et 28 février, et du 23 mars, les captures de charançons de la tige dans les colzas ont été importantes sur ces 2 périodes (plus de 500 charançons de la tige du chou et une dizaine de charançons de la tige du colza relevés à Moussey la semaine du 28 février) (voir photos ci-dessous). Courant avril, c’est au tour des méligèthes de faire leur apparition et leurs dégâts. Mais tous les secteurs ne sont pas impactés de la même manière, les secteurs les plus pénalisés se situent au Sud de la Moselle (Réchicourt-le Château, Dieuze, Morhange, Château-Salins). Ces dégâts ont entrainé dans certaines situations des retournements de colza en faveur de maïs principalement. Très étonnamment, les parcelles de colzas fortement impactées par les méligèthes, ont tout de même entamées une floraison tardive, aux alentours du 20 mai. Mais cette floraison compensera-t-elle les dégâts de méligèthes ?
Cette année les cultures d’été (tournesol, maïs et soja) ont également été impactées par les ravageurs. Après des semis dans de bonnes conditions la semaine du 15 avril, des pluies suivies d’une période sèche et froide ont favorisé la battance des sols et limité la dynamique de levée. Les ravageurs, principalement la mouche du semis et les volatiles (voir photo ci-dessous), ont profité de cette période pour engendrer des dégâts, entrainant un voire plusieurs re-semis dans certaines parcelles. La lutte contre ces ravageurs reste délicate. Peu voir pas de solutions chimiques existe.
Bref, sous une forte pression d’insectes et de ravageurs, l’efficacité des insecticides reste limitée et voir même insuffisante. D’où l’importance de repartir ses risques en implantant diverses cultures (automne, printemps et été) permettant d’échapper aux impacts économiques de ces ravageurs.
Xavier PIQUARD - CDA57

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