Vous trouverez principalement dans ces pages des témoignages d'agriculteurs et parfois, aussi, ceux de leurs conseillers, impliqués comme eux dans des actions de préservation de la ressource en eau du bassin versant de la rivière Seille. Les pratiques évoluent. Notre objectif est de montrer les choix judicieux et les bons gestes accomplis dans les activités quotidiennes par ces hommes et femmes. Les élus locaux, comme les simples citoyens seront également associés à cette démarche. Il s'agit de relever un défi collectif : celui de diminuer concrètement et durablement l'impact sur l'environnement.

vendredi 29 novembre 2019


Peser la biomasse du colza pour des économies d’intrants

Depuis quelques jours, la croissance du colza est freinée par les températures basses et les « faims d’azote ». Il est temps de faire un point.

La biomasse aérienne du colza est un indicateur reflétant la quantité d’azote absorbée. Estimer cette biomasse revient à estimer la quantité d’azote déjà absorbée. C’est une manière d’en tenir compte dans le calcul de dose d’azote à apporter au printemps. Pour des secteurs géographiques, exposés à des périodes de gels marqués, il est conseillé de réaliser 2 pesées (entrée et sortie d’hiver), pour prendre en considération les pertes du feuillage. Pour exemple, la réglette azote proposée par Terres Inovia, utilise dans son calcul de dose un coefficient de 65 unités d’azote absorbée par kg de biomasse en sortie d’hiver. Ainsi, pour un colza d’environ 1.5 kg en sortie d’hiver, ce sont déjà 97 unités absorbées par la culture, ce qui n’est pas négligeable !
Pour estimer la biomasse de colza sur une parcelle, il suffit de choisir une zone homogène de la parcelle, de récolter l’ensemble des parties aériennes sur 1 mètre carré et de peser cette biomasse. Pour des parcelles hétérogènes, renouveler l’opération plusieurs fois. Ensuite à l’aide de la réglette azote de Terres Inovia, reporter la quantité de biomasse pesée et les caractéristiques de la parcelle. Vous obtiendrez ainsi une dose d’azote à apporter. D’autres moyens permettent également d’estimer une biomasse telle que des applications sur mobile, des images satellites…
Cette méthode permet d’apporter une quantité d’azote au plus juste des besoins de la culture. Et dans beaucoup de situations, elle permet des économies d’azote et une meilleure performance technico-économique.

Xavier PIQUARD – CDA 57

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