Les
semis de céréales perturbés, un mal pour un bien…
Après un été marqué par le sec,
l’automne semble lui, être plus humide. Depuis le 22 septembre nous cumulons
plus de 140 mm d’eau sur la station météo de Létricourt. Ces quantités d’eau
ont donc perturbé les travaux, et notamment les semis de céréales.
Cette
année, les semis de céréales se sont principalement déroulés sur 3 créneaux, avant
les pluies de septembre (une minorité), les 13 et 14 octobre et fin-octobre.
Des exploitations peinent à finir leurs semis (terres argileuses,
hydromorphes…), et se questionnent sur des éventuelles cultures de remplacement
au printemps. Il n’est pas rare de trouver cette année des orges d’hiver semée
au-delà du 25 octobre, tout comme des variétés à semis précoce. Quel impact
ceci aura sur le potentiel de rendement ?
Pour
rappel, en automne 2018, la majorité des céréales, semées fin-septembre
début-octobre, n’ont levé que début novembre, faute d’un mois d’octobre
particulièrement sec. Et en finalité, ce retard n’a eu qu’un faible impact sur
le rendement. Les 2 derniers mois de l’année auront un rôle important à jouer
pour le développement des céréales.
Mis
à part occasionner un stress chez les agriculteurs, ces précipitations ont
favorisé les levées d’adventices, et notamment de vulpins. Comme le montre le graphique
ci-dessous, des semis du 20 octobre, permettent de gérer potentiellement 55%
des vulpins. Retarder la date de semis est un levier efficace, à prendre en
considération dans les stratégies de désherbage. Aujourd’hui, sur des levées tardives de
céréales, l’objectif sera de limiter la phytotoxicité provoquée par certains
herbicides et accentuée par des températures froides.
Xavier
PIQUARD - CDA 57
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