Vous trouverez principalement dans ces pages des témoignages d'agriculteurs et parfois, aussi, ceux de leurs conseillers, impliqués comme eux dans des actions de préservation de la ressource en eau du bassin versant de la rivière Seille. Les pratiques évoluent. Notre objectif est de montrer les choix judicieux et les bons gestes accomplis dans les activités quotidiennes par ces hommes et femmes. Les élus locaux, comme les simples citoyens seront également associés à cette démarche. Il s'agit de relever un défi collectif : celui de diminuer concrètement et durablement l'impact sur l'environnement.

lundi 5 novembre 2018


La sécheresse et ses conséquences

Depuis fin mai, la sécheresse perdure, accompagnée de températures élevées. Les précipitations sous forme orageuse se sont réparties de manière inégale sur le territoire. Il en résulte une situation délicate.


Les conséquences :
- une production irrégulière de fourrages : des regains déficients, des troisièmes coupes de luzerne ou des cultures dérobées à faible tonnage ou inexistantes,
- des rendements des cultures d’été moyens situés entre : 30 et 90 q/ha pour le maïs grain, 12 à 35 q/ha pour le tournesol, 7 à 25 q/ha pour le soja.
- Pour les éleveurs,  en absence de pâture, l’obligation d’alimenter depuis le début de l’été,  les animaux avec des fourrages récoltés, en prélevant déjà sur les réserves constituées.
- des levées de cultures d’automne aléatoires : ainsi dans le secteur de Delme, les colzas ont pu lever et se développer correctement, contrairement à la région de Dieuze.
Peu de parcelles de céréales sont levées, et déjà se profilent des questions quant à la qualité des semences et à l’itinéraire technique à mettre en place.

Dans l’attente du retour de la pluie, comment adapter l’itinéraire technique à la situation ?
Les semis
- Il est trop tard pour semer de l’orge d’hiver,
- Adapter les doses de semis et le choix des variétés pour les implantations tardives de blé d’hiver (NEMO-SOKAL-CELLULE),
- Semer une orge de printemps à l’automne, la prise de risque est conséquente : en Lorraine, l’orge de  printemps semée en novembre gèle une année sur 2. De plus, il est nécessaire de désherber à l’automne pour contrôler les vulpins.

L’état des cultures
- Évaluer la qualité des levées, en contrôlant l’état de la semence et sa faculté germinative,
- Le contrôle des vulpins : l’efficacité d’un désherbage racinaire se situe au mieux entre 60 et 80%, elle est nulle sur les vulpins à 2 feuilles,
- Modifier l’assolement si nécessaire en substituant une culture d’automne par une culture de printemps.

Les désherbages
- Profiter de la sécheresse pour désherber mécaniquement,
- Les vulpins lèveront, mais leur dynamique de levée sera différente,
- L’efficacité maximale des stratégies de désherbage sera obtenue avant  que les graminées n’atteignent le stade fil,
- Le risque de phytotoxicité est important au stade pointant des céréales,
- Revoir les stratégies de désherbage si nécessaire.

Jean-François MERY - CDA57

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