Vous trouverez principalement dans ces pages des témoignages d'agriculteurs et parfois, aussi, ceux de leurs conseillers, impliqués comme eux dans des actions de préservation de la ressource en eau du bassin versant de la rivière Seille. Les pratiques évoluent. Notre objectif est de montrer les choix judicieux et les bons gestes accomplis dans les activités quotidiennes par ces hommes et femmes. Les élus locaux, comme les simples citoyens seront également associés à cette démarche. Il s'agit de relever un défi collectif : celui de diminuer concrètement et durablement l'impact sur l'environnement.

vendredi 14 décembre 2018


La luzerne, les trèfles, des cultures fourragères à fort intérêt agronomique

Les trèfles et la luzerne  présentent de nombreux atouts qui méritent d’être développés.

Ainsi, ces cultures constituent :
- d’excellents fourrages, productifs, riches en matières azotées, bien valorisés par les ruminants,
- des plantes économes en intrants : pas d’apport de fumure azotée et une restitution de l’azote pour les cultures suivantes
-  des cultures qui  nécessitent peu ou pas de traitements phytosanitaires (même pas du tout dans le cadre des SIE),
- des cultures  nettoyantes vis-à-vis des adventices, avec des coupes fréquentes,
- des plantes qui améliorent la structure du sol (racine pivotante pour la luzerne par exemple),
- des cultures qui nécessitent peu de travail en dehors des chantiers de récolte,
- des plantes exigeantes vis-à-vis du phosphore et de la potasse.

Cependant, ces cultures ne sont pas adaptées à tout type de sol  et à toute valorisation.
Ainsi la luzerne se trouve défavorisée dans les sols dont le pH est inférieur à 6.5 :
 - Elle peut  encombrer par sa puissance racinaire les réseaux de drainage existants.
- Inoculer les semences peut s’avérer indispensable.
- Si la luzerne est la plante qui produit de matière azotée par ha, sa valeur énergétique est faible et nécessite  une complémentation. La conservation en ensilage paraît délicate.
- Enrubanner la luzerne semble être la solution idéale pour récolter et conserver la luzerne. 

Quant aux trèfles,  si leur implantation est rapide, toutes les espèces ne présentent pas le même intérêt :
Trèfle blanc
Trèfle incarnat
Trèfle violet
- Les trèfles incarnats, le trèfle d’Alexandrie ou de Perse sont des espèces annuelles et se révèlent sensibles aux sols acides et hydromorphes. Ces espèces sont à retenir essentiellement en cultures intermédiaires, en association avec des graminées, crucifères ou tournesol, s’il s’agit de CIPAN ou de SIE.
- Le trèfle blanc, espèce pluriannuelle s’installe lentement, rencontre des difficultés dans les sols acides et hydromorphes, constitue un excellent fourrage et exprime son plein potentiel en association avec du ray-grass anglais.
- Les trèfles violets et hybrides sont des espèces pérennes, productives, conviennent à tout type de sol, disposent de bonne valeur alimentaire, se conservent bien en ensilage mais sont difficiles à faner.

Vous pouvez retrouver de plus amples informations dans les fiches techniques du recueil Autonomie fourragère et protéique de la Chambre d'Agriculture de la Moselle, téléchargeable au lien suivant : https://moselle.chambre-agriculture.fr/productions-agricoles/productions-vegetales/autonomie-fourragere-et-proteique/


Jean-François MERY - CDA 57

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