1 Si l’état de l’eau s’améliore depuis les années
70, les polluants issus de l’utilisation
des phytosanitaires sont toujours bien présents. Pourtant les pratiques et la
technologie vont dans le bon sens, mais ce bon sens est largement contrecarré
par la mutation de l’agriculture. En se spécialisant dans la production de
cultures de ventes, les agriculteurs ont mécaniquement augmenté la consommation
de pesticides (se dit d'un produit chimique utilisé pour la
protection ou le traitement des végétaux).
2 Pour bien
poser le diagnostic, il faut encore étoffer les réseaux de surveillance
notamment sur les métabolites (Produit de transformation d'un
corps organique) issues des matières actives. Il faut également
s’approcher d’un réseau de surveillance « en temps réel » pour
gagner en réactivité.
3 Des solutions existent et les aménagements des dispositifs rustiques de filtration des eaux de drainage
en sont la preuve. Retour sur l’expérimentation menée en Lorraine par les
chambres d’agricultures dont le principe est de créer des zones tampons entre
la sortie des drains et le milieu récepteur (cours d’eau). Les premiers
résultats sont encourageants, même s’ils sont soumis à une forte variabilité.
La baisse des nitrates et des phytosanitaires est sensible.
4 Protéger
les zones humides, ce sont des systèmes épuratoires naturels. La conclusion
des travaux réalisés par les chercheurs dans le vignoble alsacien est claire. Grâce à des phénomènes multiples et complexes
(dissipation, sédimentation, accumulation, dégradation…) les pesticides sont
très largement dégradés dans ces milieux.
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| Mettre en place des zones tampons végétalisées en sortie de drainage permet de réduire les nitrates et les produits phytosanitaires rejetés dans les cours d'eau |
5 Améliorer
la gestion des phytosanitaires, c’est avoir des indicateurs pertinents qui
prennent en compte le milieu, la culture réceptrice et le type de produit
utilisé. Ces indicateurs existent, ils permettent d’utiliser les herbicides
notamment en toute connaissance. C’est le cas pour toute une série d’indicateurs
existants, I-phy est le plus connu.
L’ensemble de ces présentations et débats a permis
aux animateurs Agri-Mieux de parfaire leurs connaissances et d’assurer la
transmission de messages pointus vers les agriculteurs du bassin versant.
Pour retrouver l’intégralité de ces travaux :
http://www.eau-rhin-meuse.fr/journee-dechanges-eau-et-pesticides-du-28-octobre-2015
Bonne seille et bonne fêtes de fin d’année.
http://www.eau-rhin-meuse.fr/journee-dechanges-eau-et-pesticides-du-28-octobre-2015
Bonne seille et bonne fêtes de fin d’année.
Claude RETTEL - CA 57

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