Vous trouverez principalement dans ces pages des témoignages d'agriculteurs et parfois, aussi, ceux de leurs conseillers, impliqués comme eux dans des actions de préservation de la ressource en eau du bassin versant de la rivière Seille. Les pratiques évoluent. Notre objectif est de montrer les choix judicieux et les bons gestes accomplis dans les activités quotidiennes par ces hommes et femmes. Les élus locaux, comme les simples citoyens seront également associés à cette démarche. Il s'agit de relever un défi collectif : celui de diminuer concrètement et durablement l'impact sur l'environnement.

lundi 21 décembre 2015

Le 28 octobre 2015 l’Agence de l’Eau Rhin Meuse a organisé une journée d’échange sur le thème « eau et pesticides »



1 Si l’état de l’eau s’améliore depuis les années 70, les polluants issus de l’utilisation des phytosanitaires sont toujours bien présents. Pourtant les pratiques et la technologie vont dans le bon sens, mais ce bon sens est largement contrecarré par la mutation de l’agriculture. En se spécialisant dans la production de cultures de ventes, les agriculteurs ont mécaniquement augmenté la consommation de pesticides (se dit d'un produit chimique utilisé pour la protection ou le traitement des végétaux).

2 Pour bien poser le diagnostic, il faut encore étoffer les réseaux de surveillance notamment sur les métabolites (Produit de transformation d'un corps organique) issues des matières actives. Il faut également s’approcher d’un réseau de surveillance « en temps réel » pour gagner en réactivité.

3 Des solutions existent et les aménagements des dispositifs rustiques de filtration des eaux de drainage en sont la preuve. Retour sur l’expérimentation menée en Lorraine par les chambres d’agricultures dont le principe est de créer des zones tampons entre la sortie des drains et le milieu récepteur (cours d’eau). Les premiers résultats sont encourageants, même s’ils sont soumis à une forte variabilité. La baisse des nitrates et des phytosanitaires est sensible.

4 Protéger les zones humides, ce sont des systèmes épuratoires naturels. La conclusion des travaux réalisés par les chercheurs dans le vignoble alsacien est claire. Grâce à des phénomènes multiples et complexes (dissipation, sédimentation, accumulation, dégradation…) les pesticides sont très largement dégradés dans ces milieux.
Mettre en place des zones tampons végétalisées en sortie de drainage permet de réduire les nitrates et les produits phytosanitaires rejetés dans les cours d'eau
5 Améliorer la gestion des phytosanitaires, c’est avoir des indicateurs pertinents qui prennent en compte le milieu, la culture réceptrice et le type de produit utilisé. Ces indicateurs existent, ils permettent d’utiliser les herbicides notamment en toute connaissance. C’est le cas pour toute une série d’indicateurs existants, I-phy est le plus connu.

L’ensemble de ces présentations et débats a permis aux animateurs Agri-Mieux de parfaire leurs connaissances et d’assurer la transmission de messages pointus vers les agriculteurs du bassin versant.
Pour retrouver l’intégralité de ces travaux : 
http://www.eau-rhin-meuse.fr/journee-dechanges-eau-et-pesticides-du-28-octobre-2015 

Bonne seille et bonne fêtes de fin d’année.

Claude RETTEL - CA 57

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