Malgré
un timide départ en végétation, en l’absence de facteurs limitants, les
céréales ont bénéficié des températures douces, supérieures à la normale, pour
se développer à tout niveau (foliaire et racinaire).
Comme
l’an passé, selon ARVALIS, la prévision du nombre d’épis par m² se situe entre
1300 et 1500. Par ailleurs, les besoins de vernalisation des céréales,
c'est-à-dire la nécessité de séjourner dans des températures comprises entre 3
et 11°C, sont satisfaits. La vernalisation terminée, les céréales perdent leur
capacité à s’endurcir et à résister au froid.
Les
colzas sont, eux aussi, à des stades avancés. Les pesées effectuées en novembre
et les observations le confirment. Des adventices gélives comme la moutarde et les
sanves ou des plantes compagnes comme la féverole, le lin ou la lentille ont
profité de la douceur pour se maintenir voire concurrencer agressivement la culture
en place.
Pour
autant, pas de panique. En 2015, les conditions étaient les mêmes, et en
absence de fortes gelées, les cultures n’ont pas subi de dégâts de froid. A ce
jour, des parcelles jaunissent, ce qui peut traduire une faim en azote, des
développements de cultures contrariés par des zones de compaction ou une
concurrence avec des menues pailles.
Le
contre exemple, c’est 2012 où de fortes gelées de Février avaient provoqué d’importants dégâts sur des céréales déjà vernalisées
ou des colzas déjà élongués :
- Selon Yves Messmer d’ARVALIS,
la résistance au froid des céréales n’est plus liée à la note de résistance au
froid des blés ou des orges mais à « la phase de transition florale »
dépendante de la longueur du jour dont les mécanismes sont encore méconnus.
- Pour les colzas, le froid
avait provoqué sur des plantes élonguées des blessures, entraînant le mildiou,
différentes maladies de faiblesse puis la destruction irrémédiable des plantes
Pour 2016,
attendons…
Jean-François MERY - CDA57
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