Vous trouverez principalement dans ces pages des témoignages d'agriculteurs et parfois, aussi, ceux de leurs conseillers, impliqués comme eux dans des actions de préservation de la ressource en eau du bassin versant de la rivière Seille. Les pratiques évoluent. Notre objectif est de montrer les choix judicieux et les bons gestes accomplis dans les activités quotidiennes par ces hommes et femmes. Les élus locaux, comme les simples citoyens seront également associés à cette démarche. Il s'agit de relever un défi collectif : celui de diminuer concrètement et durablement l'impact sur l'environnement.

lundi 18 janvier 2016

Etat des cultures au 15 janvier




Malgré un timide départ en végétation, en l’absence de facteurs limitants, les céréales ont bénéficié des températures douces, supérieures à la normale, pour se développer à tout niveau (foliaire et racinaire).
Comme l’an passé, selon ARVALIS, la prévision du nombre d’épis par m² se situe entre 1300 et 1500. Par ailleurs, les besoins de vernalisation des céréales, c'est-à-dire la nécessité de séjourner dans des températures comprises entre 3 et 11°C, sont satisfaits. La vernalisation terminée, les céréales perdent leur capacité à s’endurcir et à résister au froid.
Les colzas sont, eux aussi, à des stades avancés. Les pesées effectuées en novembre et les observations le confirment. Des adventices gélives comme la moutarde et les sanves ou des plantes compagnes comme la féverole, le lin ou la lentille ont profité de la douceur pour se maintenir voire concurrencer agressivement la culture en place.
Pour autant, pas de panique. En 2015, les conditions étaient les mêmes, et en absence de fortes gelées, les cultures n’ont pas subi de dégâts de froid. A ce jour, des parcelles jaunissent, ce qui peut traduire une faim en azote, des développements de cultures contrariés par des zones de compaction ou une concurrence avec des menues pailles.
Le contre exemple, c’est 2012 où de fortes gelées de Février avaient provoqué d’importants dégâts sur des céréales déjà vernalisées ou des colzas déjà élongués :
- Selon Yves Messmer d’ARVALIS, la résistance au froid des céréales n’est plus liée à la note de résistance au froid des blés ou des orges mais à « la phase de transition florale » dépendante de la longueur du jour dont les mécanismes sont encore méconnus.
- Pour les colzas, le froid avait provoqué sur des plantes élonguées des blessures, entraînant le mildiou, différentes maladies de faiblesse puis la destruction irrémédiable des plantes
Pour 2016, attendons…

Jean-François MERY - CDA57

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