Vous trouverez principalement dans ces pages des témoignages d'agriculteurs et parfois, aussi, ceux de leurs conseillers, impliqués comme eux dans des actions de préservation de la ressource en eau du bassin versant de la rivière Seille. Les pratiques évoluent. Notre objectif est de montrer les choix judicieux et les bons gestes accomplis dans les activités quotidiennes par ces hommes et femmes. Les élus locaux, comme les simples citoyens seront également associés à cette démarche. Il s'agit de relever un défi collectif : celui de diminuer concrètement et durablement l'impact sur l'environnement.

vendredi 22 décembre 2017

Le Maïs, un coût de production élevé



Quelle que soit la valorisation du maïs, fourragère, industrielle ou alimentaire, son coût de production est élevé. Ainsi dans le groupe GP de Château Salins, les charges opérationnelles varient de 350 à 500 €/ha.
Pour la production du maïs fourrage, la part des charges opérationnelles représente en €/tonne de matière sèche :
Charges opérationnelles du maïs fourrage en €/t MS
De même, pour la production de maïs grain, la part des charges opérationnelles représente en €/tonne produite :
Charges opérationnelles du maïs grain en €/t produite
En 2016, la répartition des charges opérationnelles s’établissait de façon suivante :
 
Les semences, soit 40 à 42% des charges opérationnelles, apparaissent difficilement compressibles : il n’est pas question de semences prélevées mais le choix se porte sur des hybrides dont le coût de la dose (traitement de semences inclus) varie de 75 à 100 €. Le choix doit être réfléchi et la dose de semis adaptée selon la destination du maïs.
Un maïs grain justifie en zone sensible une protection contre la pyrale, ce qui n’est pas une nécessité pour le maïs fourrage.
La charge « herbicide » correspond à un état de propreté des parcelles. Quelques ajustements de dose sont possibles. Des interventions mécaniques peuvent limiter le poste désherbage, voire améliorer les conditions d’alimentation de la plante.
La fertilisation, soit 40% du montant des charges. Il ne faut pas oublier que le maïs est une des seules plantes à valoriser de l’azote en été. Du calcul de la dose, du choix des engrais et des conditions d’épandage dépendent l’efficacité de la fertilisation et de son coût. 
  • Les besoins en PK sont globalement couverts par un apport de fumure organique. De plus, de l’azote sera à disposition de la plante tout au long du cycle végétatif du maïs.
  • Le calcul de la dose intègre les besoins de la plante (14kg d’azote par tonne de matière sèche ou 2.3 kg d’azote par quintal) diminués des fournitures du sol. 
  • Le DAP ou 18-46 ne se justifie que dans les assolements céréaliers en absence d’apport de matière organique pour couvrir les besoins en phosphore et améliorer le démarrage en végétation. 
  • Selon les références existantes, l’apport principal en azote doit être épandu entre 4 et 8 feuilles, mais attention aux pertes par volatilisation des formes uréiques et ammoniacales. Selon ARVALIS, une dose de 40 à 60 kg d’azote suffit à satisfaire les besoins des jeunes plantes jusqu’à 10 feuilles.
Le maïs dispose d’un fort potentiel de production, tant en ensilage plante entière qu’en grain, et valorise les progrès génétiques accomplis. La progression peut se poursuivre, le réchauffement climatique n’est pas un handicap à la condition que les besoins en eau de la plante soient satisfaits. Tant sur le plan économique que sur le plan environnemental, optimiser la fertilisation et maîtriser le désherbage sont 2 points clés de l’itinéraire technique du maïs.

Jean-François MERY - CDA 57

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