Quelle que soit la valorisation du maïs, fourragère,
industrielle ou alimentaire, son coût de production est élevé. Ainsi dans le
groupe GP de Château Salins, les charges opérationnelles varient de 350 à 500 €/ha.
Pour la production du
maïs fourrage, la part des charges opérationnelles représente en €/tonne
de matière sèche :
| Charges opérationnelles du maïs fourrage en €/t MS |
De même, pour la production de maïs grain, la
part des charges opérationnelles représente en €/tonne produite :
| Charges opérationnelles du maïs grain en €/t produite |
En
2016, la répartition des charges opérationnelles s’établissait de façon
suivante :
Les semences, soit 40 à 42% des charges opérationnelles, apparaissent
difficilement compressibles : il n’est pas question de semences prélevées
mais le choix se porte sur des hybrides dont le coût de la dose (traitement de
semences inclus) varie de 75 à 100 €. Le choix doit être réfléchi et la dose de
semis adaptée selon la destination du maïs.
Un maïs grain justifie en zone sensible une protection contre
la pyrale, ce qui n’est pas une nécessité pour le maïs fourrage.
La charge « herbicide » correspond à un état de
propreté des parcelles. Quelques ajustements de dose sont possibles. Des
interventions mécaniques peuvent limiter le poste désherbage, voire améliorer
les conditions d’alimentation de la plante.
La fertilisation, soit 40% du montant des charges. Il ne faut
pas oublier que le maïs est une des seules plantes à valoriser de l’azote en
été. Du calcul de la dose, du choix des engrais et des conditions d’épandage dépendent
l’efficacité de la fertilisation et de son coût.
- Les besoins en PK sont globalement couverts par un apport de fumure organique. De plus, de l’azote sera à disposition de la plante tout au long du cycle végétatif du maïs.
- Le calcul de la dose intègre les besoins de la plante (14kg d’azote par tonne de matière sèche ou 2.3 kg d’azote par quintal) diminués des fournitures du sol.
- Le DAP ou 18-46 ne se justifie que dans les assolements céréaliers en absence d’apport de matière organique pour couvrir les besoins en phosphore et améliorer le démarrage en végétation.
- Selon les références existantes, l’apport principal en azote doit être épandu entre 4 et 8 feuilles, mais attention aux pertes par volatilisation des formes uréiques et ammoniacales. Selon ARVALIS, une dose de 40 à 60 kg d’azote suffit à satisfaire les besoins des jeunes plantes jusqu’à 10 feuilles.
Le
maïs dispose d’un fort potentiel de production, tant en ensilage plante entière
qu’en grain, et valorise les progrès génétiques accomplis. La progression peut se
poursuivre, le réchauffement climatique n’est pas un handicap à la condition
que les besoins en eau de la plante soient satisfaits. Tant sur le plan
économique que sur le plan environnemental, optimiser la fertilisation et maîtriser
le désherbage sont 2 points clés de l’itinéraire technique du maïs.
Jean-François MERY - CDA 57
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